Fiche épisode Copenhagen Cowboy 1x06:
Regarder Copenhagen Cowboy

russel 11/01/23 5:27 1     Partager sur Facebook
copenhagen_cowboy
Note moyenne de cet épisode: 14.0 / 20 (1)
Classement cette saison : 1
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14.0

Fin ouverte qui laisse supposer une saison 2 mais surtout qui est un prétexte pour ne rien élucider sur l'essentiel. Tout au plus on classe le dossier des chinois mais pour l'essentiel c'est assez brumeux. L'équipe féminine des survets soviétiques seraient en fait des esprits pas tout à fait réincarnés et dont se sert la pègre internationale pour assurer ses bases besognes. On voyant le survet rouge on a même l'impression que ce folklore tient du vampiresque.

Il y a ce sentiment qu'on peut jeter un peu n'importe quoi dans l'histoire, du moment que ça permette de filmer des trucs rigolos et hypnotiques. Ca m'a fait marrer de voir Hideo Kojima pointer son nez. Winding Refn étant pote avec l'auteur de jeux vidéo, c''est presque un retour de politesse puisque je crois que le cinéaste avait prêté ses traits à un personnage de Death Stranding il me semble. Les deux partagent d'ailleurs le même goût pour les récits un peu foutage de gueule cherchant à faire passer la naïveté de la série Z pour du traité de philosophie. Avec eux on ne sait jamais si c'est de l'humour ou de la prétention. Peut-être les deux.

Reste que ce Copenhagen Cowboy ne démérite pas par sa singularité. On conserve les grosses dispositions (narration avec frein à main) du récent Too Old to Die Young sans obtenir la même puissance évocatrice. C'est plus bricolo. A défaut de me passionner véritablement pour les récits en cours, c'est plus le personnage de Miu qui a focalisé mon attention par son caractère résolument anti conventionnel. Non seulement l'interprète n'a pas une présence physique faramineuse, mais le choix de la diriger plus comme si elle était un modèle de photographe qu'une actrice est assez marrant. Avec une expressivité minimaliste et figée, elle semble plus se placer dans le cadre, attendre les événements que réellement participer au déroulé. Ca accorde une certaine étrangeté au personnage et on aurait aimé en apprendre plus sur elle, mais évidemment ce n'est pas dans le concept, puisque tout est dédié à brouiller les pistes, faire des charades et jouer sur les mystères.

Globalement je préfère encore regarder ce type d'oeuvre plutôt que l'énième reboot de la photocopie à la sauce Hollywood. Mais néanmoins je préfère quand Winding Refn est un peu moins en mode rentabilisation de sa réputation. Je vais finir par croire que son goût immodéré pour l'esthétisme ne peut souffrir d'être mis au service d'une narration. C'est idiot, nous on est là pour qu'on nous raconte avant tout de bonnes histoires.